Le positionnement GPS a été très tôt confronté au problème constitué par les couches ionosphériques et l'a contourné en utilisant soit un système bi-fréquence, soit un système monofréquence et un modèle basique de l'ionosphère, afin de déterminer le TEC associé à l'ionosphère. Cette approche a permis de développer des systèmes performants qui, de fait, souffrent du défaut originel, à savoir une faible connaissance de l'ionosphère, qui peut être circonvenue pour les conditions « normales » d'évolution de l'ionosphère. Or, l'ionosphère présente très souvent un comportement « anormal » lié aux couplages entre le Soleil et l'environnement terrestre. En conséquence, quelle que soient leurs performances, ces systèmes ont un plafond de verre concernant leur niveau de disponibilité, qu'il ne sera pas possible de franchir tant que l'inconnue ionosphère ne sera pas correctement prise en compte dans l'équation GPS, que ce soit en terme de caractérisation du milieu ou en terme de prévision d'évolution du milieu. L'objet de cette présentation est donc en premier lieu de sensibiliser la communauté du positionnement à la problématique ionosphérique, liée fondamentalement au caractère plasma du milieu, placé dans un environnement fortement magnétisé et réactif (chimiquement), et qui est marquée par une forte dynamique temporelle et spatiale. Ensuite, nous montrerons que le comportement, parfois chaotique, de ce milieu ionisé peut néanmoins être assez bien appréhendé et que les efforts de modélisation de cette dynamique menés par la communauté permettent de mieux caractériser la structure ionosphérique observée, en fournissant des paramètres clés pour l'expliquer. Enfin, le développement d'outils de modélisation contrôlés par ces paramètres, eux-mêmes contraints par les mesures temps réel actuellement disponibles, constitue une prospective pertinente pour une prise en compte adaptée de l'ionosphère, qui permettra de lever cette inconnue ionosphérique dans l'équation GPS.
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